Margaret Elizabeth Noble est née à Dungannon, Co. Tyrone le 28 octobre 1867. Ses parents étaient Samuel Richmond Noble et Mary Isabella Hamilton. Jeune femme, Margaret était très attachée à sa foi. Elle a suivi une formation d’enseignante et a pris son premier poste d’enseignante à Keswick en 1884. Margaret a travaillé dans un certain nombre d’orphelinats et de villes minières pauvres. Elle acquiert ainsi un sens aigu de l’importance des actes de charité, ce qui la suivra toute sa vie. Au fur et à mesure qu’elle avançait dans sa carrière, Margaret a pris conscience des modèles d’éducation suédois et allemand, selon lesquels les enfants sont instruits dès l’âge préscolaire. Elle s’est impliquée dans la mise en place de la “nouvelle éducation” et, en 1892, a créé sa propre école où l’accent était mis sur l’apprentissage par le jeu plutôt que sur les méthodes plus rigides de l’éducation formelle.
Margaret Elizabeth Noble
Chrétienne fervente depuis sa jeunesse, Margaret s’est lancée dans une longue et sinueuse quête de vérité. C’est au cours de cette mission spirituelle et intellectuelle qu’elle découvre les enseignements du bouddhisme. Elle est fascinée par les enseignements religieux orientaux et lit profondément sur le sujet. En 1895, elle rencontre Swami Vivekananda, un membre indien éminent de la foi hindoue. Grâce à ses enseignements, elle s’engage sur une voie qui va changer le cours de sa vie. Swami Vivekananda a vu un grand potentiel en Margaret, car il croyait que l’Inde ne pouvait prospérer que par l’éducation, en particulier celle des femmes. Il pensait que Margaret était la personne idéale pour dispenser cette éducation. Margaret a laissé toute sa vie derrière elle et s’est rendue en Inde, arrivant à Calcutta le 22 janvier 1898. Au début de son séjour en Inde, elle est accompagnée par Swami Vivekananda, qui lui enseigne l’histoire et les coutumes indiennes. Deux mois plus tard, elle prononce ses vœux de brahmacharya et prend le nom de Sœur Nivedita, qui signifie « la dévouée ».
Sœur Nivedita a beaucoup voyagé à travers l’Inde, établissant des liens avec les gens et apprenant de plus en plus sur ce pays qui l’avait tant aimée, mais c’est à Calcutta qu’elle a accompli son travail le plus important et le plus mémorable. En novembre 1898, Sœur Nivedita a créé une école de filles à Calcutta. Elle s’est également rendue directement au domicile des filles les plus pauvres afin de s’assurer que la situation financière de leur famille ne les prive pas d’une éducation. Bien qu’elle se soit souvent heurtée au découragement des membres masculins de sa famille, Sœur Nivedita a persisté et a continué à enseigner aux filles de Calcutta. Elle a financé l’école elle-même en vendant ses livres et en intervenant lors de conférences.
En 1899, l’Inde a été le théâtre d’une peste catastrophique qui a tué environ 10 millions de personnes. Calcutta n’est pas épargnée par les effets de la maladie qui se propage dans tout le pays.
Pendant l’épidémie, Sœur Nivedita s’est consacrée à la cause des secours en soignant les malades et en travaillant sans relâche pour nettoyer la ville. Elle a encouragé les autres à aider de toutes les manières possibles et a écrit aux journaux anglais pour les sensibiliser à l’épidémie et demander de l’aide.
Sœur Nivedita est morte le 13 octobre 1911 à l’âge de 44 ans.
Elle avait consacré toute sa vie d’adulte à la diffusion de l’éducation et à l’amélioration de la vie à Calcutta.
